L'imagerie hyperspectrale en milieu littoral tropical
Un océan en bonne santé doit se porter bien à tous les niveaux ! Autrement dit le bon état écologique du milieu marin correspond à un bon fonctionnement des écosystèmes à la fois aux niveaux biologique, physique, chimique et sanitaire.
L’île de La Réunion est bordée sur sa côte ouest par des récifs coralliens. L’état de santé de ces milieux naturels sensibles, sièges d’une biodiversité remarquable, est dans certains secteurs fortement dégradé, soulignant un défi dans la compréhension et la gestion de ces écosystèmes.
Ces écosystèmes sont divisés en trois "zones" : la pente externe, le platier récifal et la dépression d'arrière récif avec des coraux essentiellement sur les deux premières, et constitués de plusieurs "composants", dont les 4 principaux : coraux, algues, sable et herbiers.
Du fait de leur relative homogénéité des pentes externes, le suivi in-situ sur un nombre restreint de stations des pentes externes permet d'évaluer assez précisément leur état de santé, contrairement aux platiers récifaux beaucoup plus sensibles et hétérogènes. Le développement d’une nouvelle méthode d'évaluation surfacique basée sur l’exploitation de l'imagerie hyperspectrale a permis de répondre en partie à cette contrainte.
C'est pour répondre à cela que l'Ifremer, en collaboration avec ses partenaires scientifiques, a mené plusieurs projets de recherche avec le soutien financier de plusieurs institutionnels. Il s'agit notamment des projets SPECTRHABENT-OI (2009-2011) et HYSCORES (2015-2016).