Le vent

Le modèle atmosphérique a pour objectif de reproduire les conditions réalistes de vent et de pression qui vont influencer les courants de surface. Couplé aux modèles hydrodynamiques, il va contribuer à rendre les simulations plus proches de la réalité.

Le modèle retenu pour la modélisation du vent et des flux de chaleur est le "WRF" (Weather Research and Forecasting) qui est un système numérique méso-échelle de nouvelle génération pour les prévisions météorologiques et les besoins de la recherche atmosphérique. Ce modèle a été utilisé aux échelles de rang 0 et de rang 1 dans la perspective de générer les forçages nécessaires aux rangs 2 et 3.

La calibration du modèle atmosphérique a été réalisée par comparaison "modèle/mesures réelles" sur la période comprise entre le 14 et le 28 février 2007, couvrant des conditions « normales » et une situation cyclonique associée au passage du cyclone "Gamède" au Nord de La Réunion. Sur la base des comparaisons entre les multiples re-jeux et les mesures (erreurs sur la vitesse du vent et la température), la configuration du modèle (caractéristiques de micro-physique et paramétrisation) a été arrêtée. Dans cette configuration, le temps de simulation d’une journée est de 20 min, contre 30 à 36 min pour des configurations permettant des performances similaires.

Une archive intégrant les conditions météorologiques couvrant la période comprise entre janvier 2000 et décembre 2010 a alors pu être constituée en utilisant simultanément le calculateur d'Actimar (8 processeurs) et celui de l'Ifremer (CAPARMOR : 32 processeurs). Le temps de calcul consacré à la constitution de cette base de données a été d’environ 650 heures (27 jours en continu). Le fichier résultat représente 35 Go de données au format NetCDF.

Les données simulées ont fait l'objet d'une validation s'appuyant à la fois sur les données issues de la station météorologique de St Denis/Gillot (METEO-France) et sur celles acquises par satellite issues de la mission JASON-2.

Les conclusions font ressortir que "l’utilisation d’un modèle à haute résolution sur l’Ile de La Réunion a apporté plus de précision dans la simulation des conditions météorologiques, associée à la construction d’une base longue durée. […] bien que la résolution spatiale ait été limitéee à 5km, les phénomènes locaux comme effet de cap, déventement, ou variation diurne, sont représentés de façon satisfaisante. Les conditions simulées peuvent ainsi être utilisées comme forçage réaliste pour des modèles fins d’états de mer et hydrodynamiques."