Consolidation du capteur de surface et nouveaux tests in situ - décembre 2019-janvier 2020

Durant ces derniers mois, différents tests ont été menés par l’équipe du projet. Si la mission du projet pilote pIOT menée en avril 2019 sur l’île d’Europa a permis de confirmer et de valider plusieurs développements technologiques, quelques dysfonctionnements sont toutefois advenus, notamment sur le déclenchement de la transmission de la balise lors du surfaçage de la tortue.

Ainsi différents tests ont été conduits par l’équipe du projet sur de nouveaux prototypes. Le capteur de surface des balises qui semblait être à l’origine d’une défaillance mécanique affectant la transmission des signaux LoRa a été testé durant 3 semaines en laboratoire et en bassin. Les résultats de l’ensemble de ces tests ont permis d’apporter des modifications à la fois au niveau de la carte électronique, du design mécanique de la balise, ainsi que des algorithmes du logiciel.

Carte électronique développée pour le projet © IFREMER

Version 2 de la balise © IFREMER

L’ensemble des avancées technologiques et donc des prototypes sont soumis à une série de tests et des améliorations sont en permanence apportées.

Focus sur le fonctionnement du capteur de surface de la version 1 :
Le principe du capteur consiste à lire la mesure de courant circulant entre deux électrodes placées sur la balise. Lorsque la balise arrive à la surface, les deux électrodes entrent aux contacts de l’air (un très bon isolant) et le courant ne circule plus. Ainsi la valeur mesurée du courant est sensée être nulle. Cependant, l'eau de mer a un impact sur le fonctionnement du capteur : corrosion des électrodes qui dégrade la lecture des valeurs de courant, couche de dépôt de sédiments et dégradation du revêtement de la balise qui dès lors retient une fine pellicule d’eau à la surface même lorsque la balise est sortie de l'eau. De ce fait un courant circule quand même entre les électrodes et la surface n'est plus détectée.
La détection de la surface est essentielle car c'est seulement hors de l'eau que l'on peut activer le GPS et envoyer des messages LoRa.

Tests de la carte électronique et du capteur en laboratoire
© IFREMER, Anne-Laure CLEMENT

Tests des capteurs de surface dans un couloir d’eau de mer à la plateforme expérimentale de Kélonia et relevée quotidienne des paramètres © IFREMER, Andréa GOHARZADEH