Tests de validation - mai-août 2020

Reprise des tests à la plateforme expérimentale de Kélonia :

Une première série de tests avait pu être menée en début d’année, avant le confinement. Ces tests avaient notamment permis d’identifier et de procéder à certains réglages sur les balises.

De retour à la plateforme expérimentale après la période de confinement due au COVID, l’Ifremer a repris les tests.

Un banc de test spécialement conçu pour reproduire les phases de plongées et de « surfaçage » des tortues marines a été installé. Grâce à ce système mécanique automatisé et répétable, les balises ont successivement été plongées dans un bassin d’eau de mer puis remontées à la surface, imitant ainsi le comportement des tortues. Grâce à un logiciel conçu par l’Ifremer spécialement pour ces tests, nous avons pu programmer le nombre, la durée et les instants exacts des « surfaçages » par jour durant dix jours. Ces tests ont ainsi permis à l’équipe de valider le bon fonctionnement des systèmes de détection de surface des balises.

 

Une autre série de tests a été réalisée cette fois avec les tortues des bassins de la plateforme expérimentale de Kélonia. Les résultats très positifs de ces tests ont permis de valider les différents aspects « logiciel » de la balise directement sur les tortues, notamment :

  • le bon fonctionnement de la détection de la surface,
  • l’optimisation des performances GPS afin de limiter la consommation et augmenter la durée de vie de la balise,
  • et l’optimisation de la consommation.

Une station de réception est venue compléter le dispositif de test des équipements et du réseau sur la plateforme expérimentale.

L’installation a permis de valider le bon fonctionnement et l’autonomie du système (boîtier autonome et alimentation solaire) et de procéder à des réglages de réseaux pour la réception et transmission des signaux tests.

 

Tests de résistance mécanique de la balise : 

Ces derniers mois des tests ont été menés dans le but d’évaluer la résistance des éléments externes de la balise (antenne LoRa, électrodes du capteur de surface) et du traitement de surface (gelcoat, résine) aux efforts mécaniques susceptibles d’être produits par une tortue dans son environnement. La résistance de ces éléments est en effet essentielle au bon fonctionnement de la balise et des algorithmes embarqués.

 

Les tests ont consisté à reproduire manuellement en laboratoire, les impacts et efforts mécaniques que peuvent subir les balises en environnement ouvert. Ces efforts ont été répétés un certain nombre de fois afin de tester d’une part la résistance à un choc important, et d’autre part la résistance à de nombreux efforts plus réguliers pouvant finir par user les composants.

 

Sur les quatre balises testées, une première série de tests s’est focalisée sur la résistance de l’antenne LoRa aux pliures successives, à l’arrachage et à l’abrasion à différents endroits de l’antenne sur la première balise. La résistance des électrodes du capteur de surface a été analysée sur une deuxième balise et l’abrasion du gelcoat (traitement de surface externe de la balise) et la résistance de la résine aux impacts ont été menées respectivement sur la troisième et la quatrième balise.

 

Les résultats de ces tests se sont révélés très satisfaisants pour l’ensemble des éléments testés et dans les différentes conditions étudiées. Aucune défaillance mécanique n’est apparue, ce qui permet de s’orienter vers une validation finale du design de la balise.

Planche autonome USV : 

Au cours des derniers mois, l’Ifremer aux côté de la société IDOCEAN (voir newsletters n°2 et 3) a poursuivi les développements sur la planche autonome USV, renforçant l’électronique embarqué et la rendant totalement opérationnelle en vue de son prochain déploiement sur l’île d’Europa, premier site d’étude du projet qui sera équipé. Pour cela, plusieurs tests de validation ont été réalisés dans le lagon ainsi que sur le barrage hydroélectrique de Takamaka à La Réunion. Le site de Takamaka présente des particularités proches de celles que rencontrera l’Ifremer sur l’île d’Europa, en tant que milieu isolé, où aucun réseau internet n’est disponible et où le transport du matériel peut s’avérer complexe au regard de l’accessibilité au site.

En parallèle, une nouvelle version de la planche autonome (version 2) a été mise au point. Parmi les nouveautés, un système de géolocalisation acoustique a été ajouté permettant de suivre les tortues marines sans les déranger. Les développements sont toujours en cours et des tests seront réalisés à La Réunion fin 2020.